Il existe différents signes précurseurs de la maladie d'Alzheimer[2][1], dont la fréquence permet de reconnaître la maladie. Savoir distinguer les symptômes de la maladie d’Alzheimer des effets normaux du vieillissement est important pour ne pas s’inquiéter inutilement ou au contraire, pour mettre en place rapidement une prise en charge adaptée. Découvrez quand envisager un diagnostic de la maladie d’Alzheimer, d’après la liste élaborée par la société Alzheimer canadienne.

Les pertes de mémoire - principaux signes précurseurs d'Alzheimer

La perte de mémoire est le plus connu des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Le fait d’oublier de nouvelles informations est ainsi l’un des premiers signes précurseurs de cette pathologie qui touche le cerveau.

Lorsqu’une personne âgée semble souffrir de pertes de la mémoire générale (et surtout à court terme), oublier de plus en plus souvent des événements importants ou encore poser à plusieurs reprises la même question, il y a lieu d’envisager un bilan chez le médecin traitant pour un diagnostic de la maladie d’Alzheimer.

Attitude normale : il est normal d’oublier de temps à autre le nom de vos interlocuteurs ou des rendez-vous, dont vous vous souviendrez par la suite.

Difficultés à accomplir des tâches familières

Les personnes atteintes de démence ont souvent du mal à organiser et accomplir les différentes tâches du quotidien qu’elles savaient pourtant bien faire auparavant.

Un proche souffrant de la maladie d’Alzheimer sera parfois désorienté au point d’oublier les étapes nécessaires à la préparation d’un repas, de ne plus savoir comment utiliser le téléphone ou même participer à un jeu dont il connaissait bien les règles.

Normal : il nous arrive à tous d’entrer dans une pièce et de ne plus savoir ce que nous sommes venus y faire. Mais quand la difficulté persiste, on peut craindre que cette confusion soit liée à la maladie d’Alzheimer.

Problèmes pour parler ou écrire - parfois signes d'Alzheimer

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer oublient souvent des mots simples ou leur substituent des termes inadaptés ou inhabituels, rendant leur écriture ou leur expression orale plus difficile à comprendre.

Un proche malade d’Alzheimer peut, par exemple, avoir du mal à trouver ses chaussons et réclamer « ce truc qu’on met aux pieds ».

Normal : nous avons tous de temps en temps des difficultés à trouver un mot.

Désorientation spatio-temporelle

Si votre proche se perd dans son propre quartier, oublie où il est et comment il est arrivé là, ou encore ignore comment rentrer à la maison, il est fort probablement qu’il souffre d’une désorientation spatiale liée à la maladie d’Alzheimer. Les malades d’Alzheimer ont aussi des difficultés à s’orienter temporellement.

Normal : On peut de temps en temps oublier le jour de la semaine ou l’endroit où l’on se rend, mais on s’en souvient en général assez rapidement.

Jugement réduit

La maladie d’Alzheimer peut également être repérée à l’apparence négligée de votre proche. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer s’habillent souvent d’une manière inappropriée, portant par exemple plusieurs couches de vêtements lorsqu’il fait chaud ou n’étant pas assez couvertes en hiver.

Le jugement réduit de la personne souffrant d’Alzheimer peut aussi entraîner des dépenses inutiles ou démesurées.

Normal : Tout le monde peut prendre des décisions discutables de temps à autre. Une erreur occasionnelle ne témoigne pas de l’existence de la maladie d’Alzheimer.

Les notions abstraites mal appréhendées

Si votre proche a des difficultés à effectuer des tâches mentales abstraites, il peut s’agir d’un signe qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer. Le sujet souffrant de démence aura du mal par exemple à utiliser les chiffres et à faire des calculs.

Normal : Faire ses comptes n’est pas une tâche aisée pour tout le monde, mais ce sont souvent des calculs plus ordinaires que les malades d’Alzheimer commencent à ne plus pouvoir faire.

Placer des objets usuels à un endroit inhabituel

Il arrive qu’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer range des objets à un endroit inapproprié : elle met le téléphone dans le réfrigérateur ou sa montre dans le pot de fleurs. Lisez notre blog sur le malade d’Alzheimer qui fouille et cache des objets.

Normal : poser ses clés ou ses lunettes au mauvais endroit sans réfléchir, mais être capable de les retrouver en se repassant sa journée en mémoire.

Changements soudains d’humeur ou de comportement

Si votre parent présente des sautes d’humeur, passant rapidement d’un état calme à une crise de sanglots ou de colère, sans raison apparente, il se peut qu’il souffre de troubles du comportement liés à la maladie d’Alzheimer. Il est important de savoir comment réagir face à ces troubles, qui sont souvent stressants pour les aidants familiaux et les proches.

Normal : avoir parfois des hauts et des bas, liés à des événements extérieurs.

Difficultés à appréhender des images visuelles et des relations spatiales

Chez certaines personnes, un changement du traitement visuel peut être un signe annonciateur de la maladie d’Alzheimer. Elles peuvent par exemple avoir des difficultés à lire, apprécier les distances et déterminer les couleurs ou contrastes, ce qui risque d’être gênant notamment pour conduire.

Normal : Les changements de vision liés à la cataracte et au vieillissement ne présagent pas de la maladie d’Alzheimer.

Éviter les activités sociales

La personne aux premiers stades d’une maladie d’Alzheimer a tendance à éviter les contacts sociaux, en raison des changements qui interviennent dans ses capacités et son humeur. Elle risque par exemple de s’abstenir de participer à des activités sportives, sociales et ludiques qu’elle aimait.

Si votre proche devient de plus en plus passif, reste devant la télévision pendant des heures, dort plus qu’avant ou refuse d’accomplir des activités de sa routine quotidienne, il est conseillé de consulter un médecin pour effectuer un bilan, notamment au sein d’une consultation mémoire[3] spécialisée dans le diagnostic de la maladie d’Alzheimer.

Normal : N’importe qui peut occasionnellement être las et ne pas vouloir participer à une activité sociale.

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

Commentaires (6)

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  1. Luc Forest

    On le sait, la pandémie nous a rendus moins actifs et même paresseux physiquement et mentalement. J’ai 68 ans et je commence à douter… La pandémie a dû rendre mon cerveau paresseux. Pour justifier mes oublis soudains et répète, c’est ce que je me donne comme raison à chaque fois que je prépare le repas et que je me rends au frigo chercher un ingrédient. Une fois le nez dans le frigo je ne sais plus ce que je suis venus chercher. Même chose pour déposer quelque chose au frigo ou ailleurs. Je peux ouvrir la porte du micro ondes ou une armoire. Je m’en rends aussitôt compte. Puis les articles du journal que je passe plus souvent depuis un moment alors qu’il n’y a pas si longtemps je les lisais presque tous, ou du moins je prenais le temps de m’y attarder. Maintenant je suis plus sélectif et ça semble être par manque d’intérêt. Puis ces problèmes de difficulté à comprendre le fonctionnement de mon téléphone portable, je n’ai jamais eu d’intérêt pour ce gadget que j’ai depuis seulement quelques années et ça ne m’intéresse pas d’apprendre. Comprendre le fonctionnement de mes courriels qui font que je ne retrouve plus les informations reçues plus tôt. L’ordre et le fonctionnement du courriel c’est devenu du véritable chinois si j’ai à répondre ou envoyer plusieurs fichiers et documents. Je n’ai jamais été très intéressé d’en apprendre plus sur ces trucs mais là j’ai l’impression d’en perdre un peu tous les jours et d’avoir de plus en plus de mal à me retrouver. Puis ma difficulté à résoudre des problèmes. Je deviens rapidement fatigué et exacerbé à essayer de les résoudre. J’en sors frustré et terriblement épuisé sans parvenir à régler quoi que ce soit. Je sombre dans un découragement total. Puis comme je n’ai jamais fait de travail de bureau je ne me suis jamais très habitué à écrire. J’ai travaillé physiquement une longue partie de ma vie avant de prendre ma retraite. Je ne suis plus capable d’écrire avec un crayon ou un stylo. J’ai tout perdu et j’écris maintenant très mal. Mon arthrose que je me dis ou est-ce à cause du clavier que j’utilise depuis près de 25 ans? Et si c’était ça le début de la maladie….

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  2. catherine tiezzi

    difficulté à me souvenir des évènements récents (oublis , mémoire récente, rendez vous à écrire pour ne pas oublier, rangements d’objets etc…

    Répondre
    1. Martine Bronzin

      j’ai cela aussi, Catherine, j’ai 64 ans, j’oublie même parfois un rendez-vous ….habituel, ce qui m’inquiète aussi…mais sans doute est-ce le stress ou la vie très active aussi… ?

      Répondre
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