Trop souvent, les maisons de retraite[1] restent des abris à l’écart pour des personnes trop âgées pour faire partie de la société. Il est temps de changer de paradigme et de considérer la richesse, de savoir, de mémoire et de souvenirs, que nos aînés peuvent apporter. Plaidoyer pour l’ouverture des maisons de retraite sur la Cité. Les maisons de retraite en marge de la société Les enquêtes d’opinion menées sur l’image des maisons de retraite montrent combien celles-ci sont méconnues du grand public. Dans une société qui a érigé la jeunesse en culte et dont les liens intergénérationnels se distendent – la faute aux familles éclatés, aux changements de modes de vie etc. – on a tendance à reléguer les maisons de retraite au ban de la société. Certes, on souhaite que ces établissements d’accueil soient toujours plus agréables ; oui, nul ne songerait à critiquer l’amélioration du standard de qualité des soins ou de l’accompagnement ; mais néanmoins, on considère ces lieux de vie que sont les maisons de retraite comme des lieux « à part », que l’on voudrait séparer du reste de la société. Plaidoyer pour l’ouverture des maisons de retraite sur la Cité Ces personnes âgées du quatrième âge qui résident en maison de retraite sont nos aînés. C’est eux qui ont lutté, travaillé, œuvré à façonner la société que nous connaissons. Ils sont notre mémoire, notre histoire, le lien avec le passé. Ils ne sont pas des fardeaux à soutenir, des problèmes à régler et des soucis pour la société. Tant que ceux-ci le peuvent, ils devraient nous faire profiter de leurs mémoires, de leurs richesses intérieures, du fruit de toute une vie d’expériences… Il faut cesser d’éloigner les établissements d’accueil pour personnes âgées du cœur de nos villes, il faut ouvrir les maisons de retraite sur la Cité. Les initiatives existent, mais sont trop peu nombreuses. Pourtant, ce ne sont pas les idées qui manquent. Un exemple d’ouverture Une association extraordinaire, « Couleur d’enfance » dont nous nous étions fait l’écho (voir notre billet), a implanté une école primaire au cœur d’une maison de retraite, à Chantilly. L’expérience a profité à tous : les personnes âgées se sentent utiles et trouvent des oreilles attentives, tandis que les enfants héritent de grands-parents ou d’arrière grands-parents de substitution, pour le bonheur de tous. Exemple parmi d’autres d’ouverture sur la Cité. Créer des « Conseils de Sages » La société civile aurait tout à gagner à confier aux personnes âgées des tâches de réflexion sur l’amélioration du fonctionnement de la communauté. A l’instar des « Conseils de Sages », qui voient se réunir les anciens du village en Afrique, il faudrait pouvoir profiter de l’expérience et de la sagesse humaine accumulée par nos aînés, au lieu de ne rien en faire et de les oublier. Qui saura relever ce défi et lancer l’impulsion nécessaire ? L’appel est lancé !
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[1] Retraite
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