Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand, penseur et écrivain qu’on ne présente plus, a réagit sur son blog aux actes de maltraitance révélés il y a peu dans une maison de retraite[1] de Bayonne. Un texte qui fustige l’attitude du grand public comme de l’Etat face à une population fragilisée et isolée. Des conclusions un peu trop hâtives… Quand Jacques Attali dénonce le scandale de la maison de retraite de Bayonne Sur son blog, Jacques Attali revient sur le scandale de la maison de retraite de Bayonne. Pendant des années, une quinzaine de résidents y auraient été maltraités par la directrice, sans susciter de réactions. Selon Jacques Attali, cette situation, à la limite du supportable, n’a pu avoir lieu qu’avec la complicité de toute la population française (sic !). En effet, à en croire Jacques Attali, les Français ont choisi de se désolidariser des personnes âgées en laissant à l’Etat toute latitude pour gérer leurs vies. Bien que chacun participe à l’effort de financement des personnes âgées par les impôts, le sort de nos anciens suscite souvent l’indifférence. Pour Jacques Attali, « Nous ne sommes plus du tout concernés par le sort de ceux dont nous finançons la prise en charge. Nous préférons ne pas les voir, laissant d’autres s’en occuper. Même s’il s’agit de nos proches. » La maltraitance, un « scandale français » ? Jacques Attali se dit également profondément choqué par le manque de réaction de tous ceux qui auraient pu suspecter quelque chose. Les familles, le personnel soignant n’ont pas vu ou ont préféré ne pas voir. Certains ont même affirmé n’avoir rien signalé par peur de perdre leur emploi. Bien que cette lâcheté ne concerne pas l’ensemble de la population, Jacques Attali croit pouvoir constater que ce type d’affaire est courant dans notre pays, au point de donner à son commentaire le titre de « Un scandale français ». Concluant son billet par un élan de bons sentiments à la limite du mièvre et du lieu courant, Jacques Attali affirme « qu’une société qui n’est pas loyale avec ses membres les plus fragiles est perdue ». Plus encore, une société à qui l’on a donné la responsabilité totale de la prise en charge des plus faibles à l’Etat est déjà, pour lui, une société totalitaire. Une indignation légitime, des conclusions hâtives N’en déplaise à Monsieur Attali, la maltraitance n’est pas un scandale français, à plus d’un titre. En premier lieu parce que, malheureusement, la maltraitance est un mal universel. Mais aussi, bien plus, parce que beaucoup d’efforts sont initiés par la société, l’Etat, les associations, afin de dénoncer la maltraitance, de la limiter et d’en réduire les poches de résistance. Quelques exemples ? Le développement du réseau ALMA (Allo Maltraitance Personnes Âgées), qui permet à chacun de dénoncer les cas de maltraitance. Mais aussi la création de l’ANESM, l’Agence Nationale d’Evaluation[2] des Etablissements Médico-sociaux, dont la raison d’être est de promouvoir le développement de l’évaluation de la maltraitance. Beaucoup d’efforts et de progrès ont été réalisés en la matière, même si bien sûr tout n’est pas encore idéal. Il est légitime de s’indigner lorsque les médias nous font connaître un scandale de la maltraitance tel qu’à Bayonne. Mais faire de ce fait divers effrayant l’étendard représentatif d’un système ! Considérer l’exception, pour horrible et insupportable qu’elle soit, comme le symptôme de ce qui se passe au quotidien dans les maisons de retraite !? Jaques Attali ne semble pas connaître le quotidien réel des EHPAD[4][3], et il s’est fourvoyé à tirer des conclusions hâtives et des généralisations abusives… La réaction de Jacques Attali sur son blog :http://blogs.lexpress.fr/attali/2009/10/13/un_scandale_francais/
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[1] Retraite
lhbb hhjh g fg fùlkjf f fjf lf fùljnf f f*pjrk f flf, f*kf*mlkf
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[2] Evaluation
L’évaluation du médecin coordonnateur est un examen médical réalisé par un médecin pour organiser et superviser les soins et les services dans un établissement de santé.
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[3] EHPAD
Les EHPAD sont des établissements médicalisés qui accueillent des personnes âgées qui ont besoin de soins médicaux réguliers et d’une aide dans leur vie quotidienne.
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[4] EHPAD
c est pour voir si ca marche
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Je pense qu’il existe une maltraitance institutionnelle. Dans le contexte d’un admission en maison de retraite, le code de l’action sociale et des famille, vise explicitement la maltraitance. Sous couvert d’un contrat dont je doute de la signature, mes parents tout deux décédé dans l’année de leur admission ne pouvez contracter. De plus, l’établissement a eu du mal a avoir un médecin traitant. Cette ehpad dépendant du ccas de Montpellier a maintenu sa maltraitance institutionnelle.