Notre précédent billet sur les contrôles renforcés de maisons de retraite[1] en Alpes-Maritimes a provoqué une vague de réactions. L’initiative du département, qui nous semblait louable, suscite l’ire du syndicat des inspecteurs de l’action sanitaire et sociale. Et pour cause, ces derniers voient d’un œil inquiet l’apparition de contrôleurs privés des maisons de retraite. Explications. Des contrôles pour prévenir la maltraitance en maison de retraite Le département des Alpes-Maritimes compte 12 000 personnes âgées hébergées dans 230 maisons de retraite. Pour pallier l’insuffisance des moyens mis en œuvre par la DDASS, le département a décidé de faire appel à un prestataire de service privé, Gerontoclef, afin de pouvoir doubler le nombre de contrôles annuels effectués dans les maisons de retraite du département. Rappelons qu’à l’issue de chaque contrôle, il est prévu de transmettre un rapport à une cellule de coordination. Cette dernière, qui sera seule responsable de donner suite ou non, est composée de représentants d’institutions publiques : le Conseil général, la DDASS, l’Assurance-Maladie, la direction départementale de la concurrence et des fraudes, la direction départementale du travail, les services vétérinaires du département, ainsi que des représentants des parquets de Grasse et de Nice. Pour plus de détails, voir notre précédent billet sur ce thème: « Un département lance des contrôles privés en maison de retraite ». Les réactions des inspecteurs de l’action sanitaire et sociale Nous avons reçu des commentaires nombreux, critiquant l’initiative du département. Le SNIASS (Syndicat National des Inspecteurs de l’Action Sanitaire et Sociale) nous a adressé sa réaction officielle. Les inspecteurs de l’action sociale dénoncent le manque de moyens mis à la disposition de l’Action Sociale pour effectuer les contrôles. « Songeons qu’il y a en moyenne un seul inspecteur de l’action sanitaire et sociale (IASS) par département pour contrôler l’ensemble des maisons de retraite », écrivent-ils dans le commentaire qu’ils nous adressent. « Le Syndicat National des Inspecteurs de l’Action Sanitaire et Sociale condamne l’ouverture des missions régaliennes de l’Etat à la concurrence du secteur privé », poursuivent-ils, en dénonçant « le retrait de l’Etat du secteur sanitaire et social ! ». D’autres commentaires encore font état de la légitimité problématique de ces contrôles privés, d’un point de vue juridique. Notre opinion : garantir le meilleur accueil en maison de retraite ! Ce qui importe avant tout, à nos yeux, c’est l’intérêt des familles et des personnes âgées. Nous militons pour un développement de la bientraitance en résidence, et pour la fermeture des établissements qui sont coupables de maltraitance. Evidemment, les fonctionnaires de la DDASS s’inquiètent de voir apparaître des organismes privés : ils défendent leurs intérêts catégoriels. D’un point de vue pragmatique, l’initiative des Alpes-Maritimes ne peut être que louable : doubler le nombre de contrôles effectués en maison de retraite et offrir aux personnes âgées de meilleures garanties. Souhaitons donc – en attendant que l’Etat n’augmente budgets et effectifs- que d’autres départements emboîtent le pas à l’Essonne et aux Alpes-Maritimes !
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[1] Retraite
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