La canicule[1] de l’été 2003 compte une victime de plus. Le jour de Pentecôte travaillé, institué par le gouvernement Raffarin suite à la terrible canicule de 2003, redeviendra à nouveau un jour chômé. C’est ce que le ministre du Travail et de la Solidarité, M. Xavier Bertrand, vient d’annoncer ce mercredi 30 janvier 2008. Mais alors, que restera-t-il de la solidarité envers les personnes âgées ? La journée de solidarité envers les personnes âgées : une occasion manquée L’idée était bonne sur le papier : rendre travaillée une journée fériée pour en faire bénéficier les personnes âgées. L’application concrète de cette forme de solidarité envers les personnes âgées n’avait pourtant jamais pénétré les cœurs. L’an dernier, un salarié sur deux à peine est allé au bureau ou à l’usine mais les écoles et la plupart des services publics sont restés fermés. D’où le casse tête pour faire garder ses enfants, pour les transporteurs routiers qui ont voulu fonctionner mais n’avaient pas le droit de faire circuler leurs gros camions, etc. Au-delà du principe, une bonne et généreuse idée, il s’est avant tout agit de créer un nouvel impôt[2]. Un impôt de solidarité qui demeure néanmoins Le principe du versement d’une cotisation de 0,3 % prélevée par l’Etat auprès des employeurs demeure. Cet impôt de solidarité s’assouplit en revanche, puisque si le lundi de Pentecôte redevient en principe férié, chacun devra en contrepartie choisir librement le jour de l’année où il ira travailler sans être payé. La journée de solidarité s’installe en fait comme étant une nouvelle cotisation prélevée sur les entreprises, équivalente à une journée de leur masse salariale. Elle a rapporté l’an dernier 2 milliards d’euros, versés à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), chargée de co-financer l’APA, par exemple, aussi bien que d’allouer des crédits destinés au fonctionnement des établissements et services médico-sociaux accueillant personnes âgées et personnes handicapées. «Ces 2 milliards d’euros », affirmait le ministre Xavier Bertrand, « ce sont 110 000 places pour les personnes âgées qui ont été médicalisées. Ce sont 14 000 places qui ont été créées pour les personnes âgées et un peu plus de 7 000 pour les personnes handicapées ». La question du financement de la dépendance[3] reste un casse-tête Les 2 milliards de cette journée de Solidarité ne suffisent pas à assurer le financement de la dépendance. En effet, le besoin global est estimé à 19 milliards par an. Or le gouvernement ne veut pas donner le sentiment d’augmenter les prélèvements obligatoires. Il faudra donc apporter une réponse d’ensemble et cohérente à cette question. D’autant plus qu’à la veille de la présentation par le Président Nicolas Sarkozy du nouveau Plan Alzheimer[5][4], la question de son financement reste d’autant plus d’actualité.
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[1] Canicule
La canicule est une période où les températures sont très élevées pendant plusieurs jours, ce qui peut être dangereux pour la santé des personnes âgées.
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[2] Impôt
L’impôt est une somme d’argent que les citoyens et les entreprises paient régulièrement au gouvernement. Cet argent est utilisé pour financer des services publics comme les écoles, les routes, et…
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[3] Dépendance
La dépendance de la personne âgée désigne le besoin d’aide pour réaliser les tâches de la vie quotidienne en raison de problèmes physiques ou mentaux.
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[4] Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est une maladie qui affecte le cerveau, entraînant des pertes de mémoire et des difficultés à penser clairement, rendant progressivement les tâches quotidiennes plus difficiles.
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[5] Alzheimer
et celui la aussi on va voir comment il s affiche
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