Feu vert pour une revalorisation du minimum vieillesse

Message fort envers les personnes âgées, le Premier ministre a annoncé une augmentation de 25% du « minimum vieillesse^[1] » en cinq ans. Les pensions de réversion devraient elles être portées à 60% d’ici la fin du quinquennat (en 2012, donc), contre 54% actuellement. Dès le deuxième trimestre 2008, une prime d’à-valoir devrait être versée aux bénéficiaires du minimum vieillesse. Explications. Revalorisation du minimum vieillesse Le « minimum vieillesse », devenue l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées) au 1er janvier 2007, va être revalorisée de 25% en cinq ans, selon les déclarations du Premier ministre François Fillon. Le gouvernement a de plus décidé le versement d’une prime de 200 euros, qui devrait être versée au second trimestre 2008, en tant qu’ « avance à valoir sur les revalorisations à venir ». Alors qu’aucune décision n’a été prise quant au calendrier de ces dernières, on estime qu’une première revalorisation de 5% pourrait être entérinée dès 2008, suivi d’augmentations semblables chaque année jusqu’en 2012, pour une revalorisation total de 25%. 610 000 bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées Le « minimum vieillesse » est actuellement perçu par 610 000 bénéficiaires. Son montant est de 628,10 euros. Cette allocation est versée à la demande de la personne âgée, qui doit déposer un dossier au CCAS^[2] (Centre Communal d’Action Sociale) le plus proche de son domicile et doit réunir les conditions suivantes : – Etre âgé de 65 ans au moins, ou bien de 60 ans en cas d’inaptitude reconnue au travail ; – Etre de nationalité française ou disposer d’un titre de séjour attestant la régularité du séjour en France ; – Résider en France ou dans un état de l’U.E. ; – Avoir des ressources mensuelles inférieures à 643,30 euros pour une personne seule, inférieures à 1126,80 euros pour un couple (au 1er janvier 2008). Revalorisation des pensions de réversion En cas de décès du conjoint, la pension versée au veuf, ou principalement à la veuve du défunt, s’élève actuellement à 54% de la retraite^[3] précédemment touchée par le défunt. Selon la DREES, il y avait en 2004 3.9 millions de bénéficiaire, des femmes dans neuf cas sur 10. Le montant moyen mensuel des pensions reversés était de 572 euros, soit moins que le seuil de versement du minimum vieillesse. Pour améliorer cette situation, le gouvernement a annoncé la revalorisation, d’ici la fin du quinquennat, du pourcentage reversé, qui devrait à terme atteindre 60% de la retraite initiale.