Une mini-série offre un merveilleux aperçu des moments de bonheur partagés au quotidien par les résidents et les divers intervenants en Ehpad[2][1]. Le but : présenter une réalité bien différente de celle que véhiculent les médias sur les maisons de retraite[3] et la prise en charge des personnes âgées. À travers 5 épisodes émouvants, le collectif « les métiers du grand âge » aspire aussi à créer des vocations chez les jeunes pour pallier le manque de personnel d’un secteur amené à évoluer.
Attirer de nouvelles vocations pour les métiers du grand âge
Après la grève des Ehpad et les reportages filmés dans des établissements loin d’être représentatifs, le secteur de la prise en charge des personnes âgées a encaissé un coup dur. Pourtant, avec le vieillissement de la population, les métiers du grand âge représentent un vivier de professions. Mais, ils ne suscitent pas assez de vocations. En cause ? Des conditions de travail difficiles au regard du manque de personnel et un salaire qui n’attire pas nécessairement…
Pour faire changer cela, le collectif « les métiers du grand âge » a lancé une campagne de sensibilisation : une mini-série de cinq épisodes documentaires sur les interactions entre un résident d’Ehpad et un professionnel (psychologue, soignant, etc.)
Cette initiative va dans le sens des recommandations du rapport de Dominique Libault et de celui d’Audrey Dufeu Schubert, « Réussir la transition démographique et lutter contre l’âgisme ».
Si neuf Français sur dix ont conscience du potentiel des métiers du grand âge, travailler avec un public âgé, aux besoins spécifiques, n’est pas toujours un premier choix pour les jeunes. Les épisodes de la série « C’est la vie » sont touchants et présentent le côté humain du travail des professionnels intervenant en Ehpad, notamment à travers le partage de souvenirs et d’une riche expérience de vie.
De belles histoires de vie contées dans cinq épisodes poétiques
Les vidéos documentaires ont été réalisées par Olivier Babinet, plusieurs fois récompensés pour ses travaux. Depuis le 12 janvier, les épisodes en format 45 secondes sont diffusés sur France 2 et France 3. Les épisodes complets durent 7 ou 8 min et évoquent plusieurs thèmes liés aux métiers du grand âge et à la vie en Ehpad :
- qualité de vie et de soin,
- partage de souvenirs,
- richesse d’un passé à transmettre,
- amour et tendresse…
Les cinq épisodes, disponibles sur le site www.cestlavie.fr présentent un métier, à travers un dialogue entre une professionnelle et un résident.
Marguerite fait du cinéma
L’épisode présente Marguerite et Martine, aide-soignante à l’Ehpad. Son rôle : prendre soin des résidents et les aider dans leurs activités quotidiennes. Ce métier du grand âge permet une communication unique avec les personnes âgées.
Les deux femmes échangent dans le parc de l’Ehpad, autour d’un casting, pendant lequel Marguerite s’imagine être Michèle Morgan. Près des trois tiers des Ehpad ont un jardin ou un parc permettant d’organiser des activités à vocation thérapeutique, précise à l’occasion le site dédié « C’est la vie ».
La musique
Claude et Sarah, la psychologue de l’Ehpad, évoquent la musique et l’opéra. Si le résident, âgé de 94 ans, a oublié bien des choses, la musique reste un souvenir vivace et évocateur.
Les professionnels en Ehpad, comme Sarah, aident notamment les résidents à se repérer dans le temps et l’espace, à travers diverses approches non médicamenteuses (musicothérapie, ateliers réminiscence, etc.)
Ma grand-mère fait du judo
Arminda et Fatima, responsable Hôtellerie en Ehpad, évoquent des sujets sensibles, comme les préjugés face à la couleur, mais aussi la place des femmes. Un thème qui tient à cœur à Arminda, ceinture noire de judo ! Elle donne d’ailleurs quelques cours à la jeune femme.
Un héros mystérieux
Hubert évoque son entrée en maison de retraite avec la directrice Émilie et l’art-thérapeute Sandrine. Après le décès de sa femme, l’ancien menuisier a choisi de rester à l’Ehpad où il se sent entouré par une famille. Hubert fait partie de ces quelque 17 % de résidents d’Ehpad totalement autonomes. Pour lui, le lien social avec les autres résidents et le personnel est important et a justifié son choix.
Poisson d’avril
Daniel et Taïna, aide-soignante thérapeutique, s’entendent comme larrons en foire, malgré la différence d’âge ! La jeune femme, originaire de Tahiti, prend soin des résidents par le biais de la thérapie multisensorielle (méthode Snoezelen), la balnéothérapie et un vélo-fauteuil roulant. Ces activités à visée thérapeutique sont un véritable plus pour les résidents et offrent un débouché intéressant pour les jeunes qui voient dans les métiers du grand âge une possibilité de carrière.
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