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    Les échelles d’évaluation de la maladie de Parkinson permettent d’assurer le suivi du patient au fil du temps. L’échelle UPDRS est la plus utilisée, car elle permet une analyse générale de la situation du patient et de l’évolution de ses symptômes. Elle permet d’ajuster les traitements et la prise en charge de votre proche.

    Qu’est-ce qu’une échelle d’évaluation de la maladie de Parkinson ?

    Les échelles d’évaluation de la maladie de Parkinson permettent d’obtenir des informations sur les symptômes du patient. Le but : permettre au médecin d’évaluer l’évolution de la maladie et l’impact des différents symptômes sur la qualité de vie de votre proche. Les résultats d’une telle analyse aident le neurologue à :

    • juger l’efficacité des traitements,
    • adapter la prise en charge de votre proche,
    • prévenir la dépendance aussi longtemps que possible.

    Les échelles d’évaluation de la maladie de Parkinson sont également utilisées par la recherche médicale.

    Il y a deux catégories d’échelles d’évaluation de la maladie de Parkinson :

    • des échelles d’évaluation motrice — les plus connues et utilisées,
    • des échelles permettant d’analyser les symptômes non moteurs.

    Combinées, elles dressent un tableau équilibré de la façon dont votre proche est affecté par la maladie de Parkinson.

    Qu’est-ce que l’échelle UPDRS ?

    L’échelle UPDRS (Unified Parkin­son Disease Rating Scale) est un outil d’analyse combinant plusieurs échelles d’évaluation. Le but : fournir un outil complet et flexible pour suivre l’évolution de la maladie de Parkinson et le niveau de perte d’autonomie du patient.

    L’échelle d’évaluation unifiée de la maladie de Parkinson a été créée en 1987, puis mise à jour et améliorée en 2008 par des spécialistes de la Movement Disorder Society (MDS) pour inclure de nouveaux outils d’évaluation des symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson (MDS-UPDRS).

    Lire aussi  La maladie de Parkinson en Ehpad

    C’est l’outil le plus fiable et donc le plus souvent utilisé par les spécialistes, car il permet une évaluation de la maladie de Parkinson sur plusieurs plans.

    L’échelle UPDRS comprend 6 sections :

    • trois sections de l’échelle UPDRS évaluent les principaux domaines de handicap,
    • la quatrième section évalue les éventuelles complications du traitement,
    • l’UPDRS comprend en général deux autres échelles d’évaluation de la maladie de Parkinson: les stades de Hoehn et Yahr, et l’échelle de qualité de vie de Schwab et England.
    Les 6 sections de l’échelle UPDRS
    Section 1 : Évaluation de l’état mental, comportemental et thymique (humeur)

    • affaiblissement intellectuel
    • troubles de la pensée
    • dépression
    • motivation/initiative (akinésie)

    Autres symptômes non moteurs :

    • parole
    • salivation
    • déglutition
    • écriture
    • s’alimenter et manipuler les couverts
    • habillage
    • hygiène
    • se retourner dans son lit et arranger les draps et couvertures
    • chute non liée au piétinement
    • piétinement lors de la marche
    • marche
    • tremblement
    • troubles sensitifs subjectifs liés au parkinsonisme
    Section 3 (UPDRS III) : Évaluation des fonctions motrices (en périodes ON et OFF)

    • parole
    • expression faciale
    • tremblement de repos
    • tremblement d’action ou tremblement postural des mains
    • rigidité
    • tapotement des doigts
    • mouvements des mains
    • mouvements alternatifs rapides
    • agilité de la jambe
    • se lever d’une chaise
    • posture
    • stabilité posturale
    • démarche
    • bradykinésie corporelle et hypokinésie

    Section 4 : Évaluation des complications du traitement

    • dyskinésies (durée, incapacité, douleurs, dystonie au petit matin)
    • fluctuations (périodes OFF prévisibles/imprévisibles, survenue brutale, durée)
    • problèmes digestifs et dysautonomiques (anorexie, troubles du sommeil, etc.)

    Section 5 : Stades de Hoehn et Yahr

    Ils permettent de classer les malades en huit niveaux, en fonction de la gravité de la pathologie.

    • Stade 0 : absence de signes parkinsoniens
    • Stade 1 : symptômes d’un seul côté (unilatéral)
    • Stade 1,5 : atteinte unilatérale + cou et colonne vertébrale (axiale)
    • Stade 2 : atteinte bilatérale, sans perte d’équilibre
    • Stade 2,5 : atteinte bilatérale légère à modérée, instabilité posturale, autonomie physique
    • Stade 3 : atteinte bilatérale modérée, altération de l’équilibre, début de perte d’autonomie
    • Stade 4 : incapacité sévère, mais peut encore marcher ou se tenir debout sans aide
    • Stade 5 : se déplace en fauteuil roulant ou est alité, s’il n’a pas d’aide

    Section 6 : Échelle de Schwab et England

    Elle permet d’évaluer la capacité du patient à effectuer des activités de la vie quotidienne (AVQ) — en termes de vitesse et d’autonomie.

    • 100 % — totalement indépendant
    • 90 % — indépendant, mais plus lent
    • 80 % — indépendant conscient de sa lenteur
    • 70 % — pas tout à fait indépendant (3 à 4 fois + lent)
    • 60 % — partiellement dépendant
    • 50 % — aidé dans 50 % des activités
    • 40 % — très dépendant
    • 30 % — peu d’activités effectuées seul
    • 20 % — ne fait rien seul — aidé légèrement
    • 10 % — alité – totalement dépendant
    • 0 % — alité — troubles végétatifs

    Comment l’échelle d’évaluation de la maladie de Parkinson est-elle utilisée ?

    L’échelle UPDRS d’évaluation de la maladie de Parkinson n’est pas un outil de diagnostic ni un test à réaliser seul. Elle est effectuée par un professionnel de santé, en général le neurologue qui suit votre proche.

    Le neurologue donne des points à chaque item des différentes sections de l’échelle UPDRS, en fonction des réponses de votre proche (ou de vos réponses) et de son propre examen clinique du patient. Le score pour chaque item est de 0 à 4.

    Par exemple, pour l’item tremblement (de la partie sur les activités de la vie quotidienne – section 2), la notation est la suivante :

    • Absent : 0
    • Léger et rarement présent : 1
    • Modéré, gênant votre proche : 2
    • Important, gêne certaines activités : 3
    • Marqué, gêne la plupart des activités : 4

    Le score total va de 0 (pas de handicap) à 199 (incapacité totale).

    Certaines sections de l’échelle UPDRS sont évaluées en période OFF (moins bonne mobilité) et période ON (mobilité optimale). L’évaluation de la maladie de Parkinson avec cette échelle prend de 15 à 25 min, en fonction de l’état de votre proche.

    La section 3 sur les troubles moteurs (UPDRS III) est souvent utilisée de manière indépendante pour évaluer la dopa-sensibilité de votre proche. Elle sert également à confirmer le diagnostic de la maladie de Parkinson.

    Quelles sont les autres échelles d’évaluation de la maladie de Parkinson ?

    Il existe d’autres échelles spécifiques d’évaluation de la maladie de Parkinson. Chacune répond à un autre besoin d’analyse de l’état du malade. Le but : améliorer la qualité de la vie quotidienne du patient, grâce à une meilleure prise en charge de la maladie de Parkinson.

    Quelques exemples d’échelles et de tests :

    • PDQ-39: cette échelle de qualité de vie comprend 39 questions sur huit domaines importants de la santé et des activités quotidiennes du patient,
    • Questionnaire PD NMS: ce questionnaire de 30 points évalue les difficultés non motrices des personnes atteintes de la maladie de Parkinson ayant un impact sur la qualité de vie. Les domaines couverts comprennent le sommeil, la constipation, la vision, les odeurs, les problèmes sexuels et la mémoire.
    • Mini-examen de l’état mental (MMSE) : un moyen simple d’évaluer les troubles cognitifs, à l’aide d’un bref questionnaire de 30 points.
    • Enquête NMS : elle évalue neuf domaines distincts de symptômes non moteurs (30 questions). Les réponses aident le médecin à quantifier les symptômes de la maladie de Parkinson en fonction de leur gravité et de leur fréquence.

    L’échelle UPDRS est une méthode simple et efficace d’évaluation de la maladie de Parkinson. Elle offre au neurologue des informations utiles sur l’évolution des symptômes et permet d’adapter la prise en charge.

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    Avatar auteur, Yaël A.
    Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

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