Lorsque la prise en charge de votre proche âgé atteint de la maladie d’Alzheimer[1] n’est plus possible à la maison, l’accueil en Ehpad[2] s’impose souvent comme la solution la plus adaptée. Aujourd’hui, la majorité des maisons de retraite[3] médicalisées disposent d’une unité protégée Alzheimer[1]. Le but : offrir un accompagnement spécifique au résident pour réduire les troubles du comportement et améliorer la qualité de sa vie en établissement.

L’accueil en unité protégée Alzheimer est plus cher, mais plus complet

Le coût médian de l’accueil en maison de retraite[3] de type Ehpad[2] s’élevait à 1 949 euros par mois pour le résident en 2016, d’après une étude statistique de la CNSA. Le prix de l’hébergement dans une unité protégée Alzheimer est généralement plus élevé que dans le reste de l’établissement. Cette différence de tarif varie de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros par mois, en fonction de la résidence choisie.

La majoration du tarif hébergement en unité protégée Alzheimer[1] s’explique par la spécificité de la prise en charge des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Le ratio du personnel est plus élevé, des professionnels spécialisés interviennent et la surveillance est assurée 24 heures sur 24. Des activités de stimulation supplémentaires sont proposées et l’aménagement est optimisé pour prévenir les chutes et la déambulation. Tous ces facteurs augmentent la dépense liée à l’exploitation d’une unité protégée Alzheimer[1] pour l’Ehpad[2].

L’unité protégée Alzheimer vise à réduire les troubles du comportement

Au-delà des animations aujourd’hui proposées dans tous les Ehpad[2], l’unité protégée Alzheimer[1] prévoit un programme avec des activités à visée thérapeutique. Le but : stimuler les capacités restantes du résident et prendre en charge les pertes de mémoire, la déambulation et les différents troubles du comportement associés à la maladie d’Alzheimer.

Le projet de soins mis en place à l’arrivée du nouveau résident permet d’optimiser l’accueil et le suivi de la maladie d’Alzheimer[1], avec le dépistage d’éventuels problèmes associés à la pathologie du résident (perte de poids, troubles du sommeil, etc.) Le but : assurer la prise en charge du malade dans sa globalité.

L’architecture de l’unité protégée Alzheimer offre un accueil sécurisé

L’unité protégée Alzheimer[1] est conçue architecturalement de manière à offrir un cadre de vie sécurisé adapté aux spécificités de la maladie, sans limiter la liberté du résident. En général, l’unité protégée Alzheimer[1] (encore parfois appelée Cantou) comporte un « parcours de déambulation ». Les architectes s’appliquent à le faire passer par un maximum d’espaces de vie (en proposant des boucles de déambulation). Ce parcours est équipé de barres d’appui et de zones de repos intermédiaires.

L’environnement de l’unité protégée Alzheimer[1] favorise l’orientation et réduit l’anxiété, grâce à divers points de repère, une signalisation colorée ou lumineuse, mais aussi une vue sur l’extérieur pour favoriser l’orientation temporelle (mieux reconnaître le moment de la journée, la saison…)

La participation de la famille et le soutien aux aidants sont favorisés

L’équipe de l’unité protégée Alzheimer[1] essaie le plus souvent d’impliquer la famille dans l’élaboration du projet de soins et de vie du nouveau résident. Le but : permettre aux proches de ne pas renoncer brutalement à leur rôle d’aidants et de maintenir leur lieu social avec le résident.

L’équipe soignante est le plus souvent formée à apporter un soutien aux aidants familiaux, souvent épuisés par le maintien à domicile de leur proche et culpabilisés par l’entrée en maison de retraite[3]. Le psychologue de l’Ehpad, actif au sein de l’unité protégée Alzheimer[1], a également pour rôle de soutenir la famille à l’entrée du nouveau résident et au fil du temps.

L’unité protégée Alzheimer n’isole pas les résidents atteints de démence

Certes, l’unité protégée Alzheimer[1] est généralement située dans des locaux dédiés de l’Ehpad, pour permettre les adaptations architecturales et sécuritaires. Néanmoins, les interactions sociales sont encouragées dans les unités protégées Alzheimer[1], grâce à un accompagnement conçu de façon à favoriser la socialisation :

  • les résidents sont encouragés à ne pas s’isoler dans leur chambre,
  • de nombreuses activités collectives sont organisées,
  • de nombreux lieux de vie sont installés dans l’unité protégée Alzheimer[1] : salle à manger, salons, jardins…)

En général, les déplacements des résidents à l’extérieur de l’unité protégée Alzheimer[1] sont néanmoins limités (toutes les facilités sont installées directement dans l’unité, y compris le jardin sécurisé). Le but : prévenir les troubles du comportement et l’agressivité susceptibles d’être exacerbés par la désorientation que supposent les passages d’une unité à l’autre.

L’unité protégée Alzheimer[1] se veut un lieu de vie adapté aux besoins spécifiques des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer[1] ou de syndromes apparentés. Elle permet une prise en charge optimale, grâce à un environnement et un personnel dédiés.

Note de l’article (13 votes)

Cet article vous a-t-il été utile ?

Notez cet article afin de nous permettre d’améliorer nos contenus.

Avatar auteur, Yaël A.
Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

Commentaires (6)

Réagissez, posez une question…

  1. Yvette KOTHE

    Ma maman a été admise en unité Alzheimer en juillet dans un EHPAD et maintenant la directrice veut la sortir de cette unité où elle a pris ses habitudes puisqu’elle n’essaie pas de fuguer…
    Cela me paraît difficile puisque cela est sécurisé par un code pour entrer et sortir. Malgré notre refus elle veut d’office la transférer dans un étage sécurisé
    Que pouvons nous faire sachant que cela va la perturber psychologiquement ?

    Répondre
Voir plus de commentaires

Les derniers articles

Articles les plus recherchés

Nos dossiers sur ce thème

La santé du Grand-âge

L'accroissement de la longévité s'accompagne de la multiplication de pathologies propres aux personnes âgées. Nous abordons dans ce dossier intitulé "la santé au grand âge"…

En savoir plus

Face à la maladie d'Alzheimer

Nous avons consacré un dossier spécifique à la maladie d’Alzheimer, pour appréhender à sa mesure ce véritable fléau, qui touche en France 800 000 personnes,…

En savoir plus

Face à la maladie de Parkinson

Affection dégénérative du cerveau la plus courante après Alzheimer, la maladie de Parkinson touche plus de 2 % de la population française de plus de…

En savoir plus