La vie en société peut susciter maintes questions sur les droits et devoirs des résidents. La maison de retraite[1] est un lieu de vie et doit donc assurer une continuité de la vie à domicile. Mais la liberté des uns ne s’arrête-t-elle pas là où commence celle des autres ? La question de la consommation d’alcool en maison de retraite[1] peut être épineuse. De nombreux établissements ont tout de même réussi à trouver un équilibre. Un aspect à considérer lorsqu’on cherche une résidence adaptée aux besoins et attentes d’une personne âgée…
Faut-il interdire l’alcool en maison de retraite ?
Si les Français boivent aujourd’hui moins de vin qu’il y a trente ans, les personnes âgées de 65 ans et plus sont restées des consommateurs réguliers. Près de quatre seniors sur dix en boivent ainsi régulièrement.
Le petit verre de rouge servi avec le repas est un plaisir que de nombreuses personnes âgées accueillies en maison de retraite[1] souhaitent pouvoir conserver.
Boire un verre permet de rapprocher les individus et d’améliorer l’humeur morose. Plusieurs études prêtent également des effets bénéfiques à la consommation modérée d’alcool. Dans ces conditions, l’alcool n’a-t-il pas naturellement sa place en maison de retraite[1] ?
La question se pose souvent pour les directeurs d’établissements, qui doivent jongler entre les droits des résidents de la maison de retraite et leur sécurité. En effet, les personnes âgées ne sont pas à l’abri des risques d’alcoolisme. Les résidents de maison de retraite[1] sont d’ailleurs souvent plus vulnérables aux effets délétères de l’alcool.
Les risques de l’alcool pour les résidents en maison de retraite
Les dangers de l’alcool sont bien connus, ils sont souvent décuplés chez les personnes âgées :
- Une consommation d’alcool aiguë ou chronique a une influence négative sur le fonctionnement cérébral et risque de provoquer ou d’accentuer des troubles cognitifs (d’après l’HAS).
- Le risque d’alcoolisme chez les résidents de maison de retraite[1] est bien réel. Avec l’âge, le résident fait face à des douleurs liées à diverses pathologies, l’entrée en maison de retraite[1] peut être vécue comme une rupture… En outre, le deuil à la suite de la perte du conjoint et bien d’autres facteurs psychologiques, physiques ou financiers peuvent accroître la consommation d’alcool et favoriser la dépendance[2].
- Lorsque la personne vieillit, sa tolérance à l’alcool faiblit et les effets de la boisson s’accentuent. Le métabolisme fonctionne moins bien et le buveur âgé risque d’avoir plus de problèmes de coordination, de mémoire et d’équilibre. Le risque de chute est donc accru, ce qui représente un danger pour le résident en maison de retraite[1].
- L’alcool modifie aussi le métabolisme des médicaments : leur effet peut être diminué ou au contraire accru (avec les effets secondaires associés). Les résidents en maison de retraite[1] reçoivent souvent de nombreux médicaments en raison de pathologies multiples. L’alcool peut alors interférer avec leur traitement.
Au regard de ces facteurs dont le directeur de la maison de retraite doit tenir compte, certains établissements limitent la « consommation abusive » d’alcool dans leur règlement.
Le bon équilibre entre le respect de la liberté et la sécurité des résidents
La maison de retraite[1] est un lieu de vie pour le résident. Elle doit donc respecter au maximum la liberté de la personne accueillie et ses choix, notamment en matière de consommation d’alcool.
Avec la perte d’autonomie, les libertés et plaisirs des résidents sont déjà limités. De nombreux directeurs et médecins coordonnateurs de maison de retraite[1] estiment qu’il est important de respecter ce « plaisir de l’oralité », un des derniers qui leur reste (Faut-il interdire l’alcool en Ehpad[4][3] ? Mémoire des docteurs F. Collomp et Cl. Rabatel).
Plusieurs résidences interdisent l’alcool aux résidents vulnérables, voire à l’ensemble des personnes accueillies. Le défi est en effet réel pour le directeur et le médecin coordonnateur de la maison de retraite : il s’agit d’offrir la meilleure prise en charge médicale, en limitant les risques sanitaires, mais aussi de protéger les autres résidents.
Pourtant, interdire l’alcool en maison de retraite[1] peut avoir l’effet inverse. La consommation d’alcool pour certains résidents est un besoin dont il faut tenir compte. Une interdiction pure et simple peut entraîner une consommation cachée bien plus dangereuse. En outre, un à deux verres quotidiens peuvent être bénéfiques pour la santé et le moral.
Chaque maison de retraite[1] a sa façon de traiter la question et sera plus ou moins permissive au sujet de l’alcool. Le pichet de rouge pourra être présent sur les tables à la salle à manger, le personnel s’assurant notamment que les personnes souffrant de troubles cognitifs ne se servent pas malencontreusement.
Si la question de l’alcool en maison de retraite[1] est importante pour vous ou pour votre proche âgé, renseignez-vous de la politique de l’établissement. La maison de retraite[1] peut notamment inclure une prise en charge spécifique dans le projet de vie du résident et dans le contrat signé lors de l’admission.
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[1] Retraite
lhbb hhjh g fg fùlkjf f fjf lf fùljnf f f*pjrk f flf, f*kf*mlkf
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[2] Dépendance
La dépendance de la personne âgée désigne le besoin d’aide pour réaliser les tâches de la vie quotidienne en raison de problèmes physiques ou mentaux.
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[3] EHPAD
Les EHPAD sont des établissements médicalisés qui accueillent des personnes âgées qui ont besoin de soins médicaux réguliers et d’une aide dans leur vie quotidienne.
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[4] EHPAD
c est pour voir si ca marche
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Le médecin coordonnateur est un médecin qui organise et supervise les soins pour garantir qu’ils sont bien adaptés et efficaces pour chaque résident dans un établissement de soins.
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P’tetre ben qu’ouï P’tetre ben que non
Que dit le droit??