La dénutrition[1] de la personne âgée est un fléau : elle touche un patient sur deux à l’hôpital et un senior sur dix à domicile. Pour mieux lutter contre ce phénomène dangereux pour nos aînés, il est important de mieux comprendre leurs besoins alimentaires et leurs difficultés. Cap Retraite[2] vous propose d’en savoir plus sur la réalité qui se cache derrière les mythes trompeurs sur la nutrition des seniors. Découvrez nos quelques conseils pour une meilleure alimentation de vos aînés.

Mythe 1 : La perte d’appétit est un phénomène naturel chez les seniors

Les seniors ont certes des besoins nutritionnels moins importants que les jeunes adultes, en ce qui concerne les calories, car leur métabolisme change et ils dépensent moins d’énergie. Néanmoins, une perte d’appétit significative n’est pas normale et peut être le signe avant-coureur d’un problème de santé plus sérieux.

D’autres facteurs, comme l’altération de la perception gustative ou les troubles bucco-dentaires, peuvent pousser les personnes âgées à manger moins. Ces problèmes de nutrition des seniors ne sont pas dus à une perte d’appétit, mais bien à une difficulté, qu’il convient de traiter.

Mythe 2 : Manger seul n’a aucune incidence sur la nutrition des seniors

Vivre seul à domicile et préparer ses propres repas peut favoriser la dénutrition de la personne âgée. En effet, les troubles moteurs ou cognitifs rendent plus difficile la préparation de repas équilibrés. Manger seul tous les jours risque également d’accroître le sentiment d’isolement, le stress et l’anxiété de la personne âgée.

Les centres communaux d’action sociale (CCAS) de nombreuses villes mettent à disposition des aînés des restaurants à coût réduit. Manger quelques fois par semaine dans ce cadre permet non seulement de bénéficier d’un menu en adéquation avec les règles de bonne nutrition des seniors, mais aussi d’enrichir ses liens sociaux. Renseignez-vous auprès de votre mairie.

Mythe 3 : L’alimentation dans les maisons de retraite n’est pas bonne

La qualité des repas servis en établissement fait partie des craintes des seniors sur les maisons de retraite. Le stéréotype de l’alimentation de cantine immangeable n’a pourtant plus grand-chose à voir avec la réalité dans la plupart des résidences qui optimisent les repas pour assurer une bonne nutrition des seniors hébergés. En témoigne le concours Silver Fourchette, véritable défi gastronomique en Ehpad, organisé tous les deux ans auprès de dizaines de chefs de maisons de retraite[2].

Avant l’entrée en maison de retraite[2], il est recommandé de prendre au moins un repas dans les établissements envisagés pour se faire une idée de la qualité de la restauration.

Mythe 4 : Le métabolisme des seniors est plus lent, ils ont donc besoin de moins de nutriments

Si les personnes âgées peuvent consommer moins de calories que les jeunes, en raison d’un mode de vie plus sédentaire, elles ont besoin d’autant de nutriments, voire plus. En effet, avec le vieillissement, le corps a plus de difficultés à assimiler les nutriments.

Pour une bonne nutrition, les seniors doivent augmenter leur consommation d’aliments riches en calcium et vitamines D et B12. L’apport alimentaire quotidien doit être supérieur à 1 500 kcal/j pour permettre d’assimiler suffisamment de vitamines et de sels minéraux.

Mythe 5 : Les seniors minces peuvent manger autant de sucre, graisse et sel que bon leur semble

Même les personnes dont le poids est idéal ne peuvent pas se permettre de manger n’importe quoi, et ce à tout âge. Les mauvaises habitudes alimentaires, même lorsqu’elles ne font pas grossir, peuvent accroître les risques de maladies cardio-vasculaires et de diabètes.

La nutrition des seniors doit être équilibrée. Il faudra manger de toutes les catégories alimentaires pour répondre aux différents besoins nutritifs du grand âge. Les apports en protéines (viande, œufs, poisson, produits laitiers) permettent notamment de préserver la masse musculaire et de prévenir la perte d’autonomie.

Les fruits et légumes assurent une bonne source de vitamines et d’hydratation. L’activité physique sera également nécessaire pour prévenir la perte musculaire et optimiser les bienfaits d’une bonne alimentation.

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

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