La démence est un sujet particulièrement douloureux et émotionnel, dont il est difficile de parler sans se sentir mal à l’aise. Si vous avez constaté des symptômes évoquant la maladie d’Alzheimer[1] ou tout autre trouble cognitif, vous ne savez peut-être pas comment aborder la question avec votre parent. Vous trouverez ci-après quelques conseils pour engager la conversation sur la démence soupçonnée et encourager votre proche à se faire diagnostiquer.

Comment parler de la démence avec un parent âgé ?

Vous avez le sentiment que votre proche souffre de troubles cognitifs et comportementaux, mais ne savez pas trop comment aborder le sujet et l’inviter à chercher de l’aide ? Les gens changent avec l’âge : leur santé et leurs facultés mentales peuvent décliner rapidement, surtout lorsque la détérioration est liée à une maladie d’Alzheimer ou à toute autre forme de démence.

Votre proche soupçonne peut-être déjà que quelque chose ne va pas et est anxieux. Il est possible qu’il tente de dissimuler son inquiétude et ses symptômes, plutôt que d’avoir une conversation avec vous, ce qui risque d’être encore plus frustrant.

Heureusement, en adoptant une attitude appropriée, vous pouvez amorcer une conversation productive et l’aider à accepter de se faire diagnostiquer pour rechercher une éventuelle démence.

1. Montrez à votre proche que vous êtes concerné

Souvent, les parents âgés ne veulent pas être un fardeau pour leurs enfants adultes et ont peur des conséquences de la démence. Il n’est pas aisé d’inverser les rôles parent/enfant. C’est pourquoi l’aidant familial doit exprimer son inquiétude en montrant qu’il est concerné. Il pourra ainsi engager la conversation, notamment par une phrase comme : « Je suis inquiet pour toi et avoir l’avis du médecin me rassurerait. » Il est important de souligner devant votre proche que nombre de problèmes de mémoire et troubles fonctionnels, liés à la démence ou à une autre cause, peuvent être améliorés avec un traitement.

2. Faites-vous aider par un proche ayant plus d’influence

Si votre proche ne veut pas vous écouter lorsque vous évoquez les symptômes éventuels d’une démence, trouvez quelqu’un qu’il est plus susceptible d’écouter : un autre membre de la famille, un ami, un prêtre, un avocat…

3. Restez positif

Ne vous concentrez pas sur les problèmes de votre proche, mais parlez plutôt de l’importance de recevoir un traitement rapidement afin de maintenir ses facultés, sa mémoire et, partant, une bonne qualité de vie.
Montrez à votre parent que vous êtes de son côté et que vous voulez qu’il reste autonome et heureux.
Il est important d’éviter d’utiliser des mots comme démence et maladie d’Alzheimer[1], avant le diagnostic, car ils peuvent faire peur à la personne âgée.

4. Reconnaissez ses craintes

Il est normal d’être inquiet lorsqu’on soupçonne un trouble mental susceptible d’affecter les aptitudes quotidiennes, telle la démence. Soyez bienveillant et humain, et reconnaissez que vous aussi êtes inquiet, c’est pourquoi vous voulez l’aider.

5. Ne répondez jamais avec colère

Les personnes souffrant de démence peuvent présenter des troubles du comportement et vous aurez donc encore plus de difficultés à les aider. La colère, la confusion, la peur, la paranoïa et la tristesse qu’éprouve une personne atteinte de démence peuvent entraîner une agressivité, des propos offensifs, voire des actes violents. Si vous vous mettez en colère, elle ne vous écoutera pas. Il est important de rester calme et d’approcher la personne souffrant de démence de face, en gardant un contact visuel. Employez des phrases courtes et essayez de détourner la conversation en proposant une activité ou un aliment apprécié.

6. Contactez le médecin avant le bilan de santé

N’attendez pas un bilan de santé annuel pour exprimer votre inquiétude au sujet d’une éventuelle démence. Invitez votre proche à consulter son médecin traitant dès que possible, lequel décidera éventuellement de l’orienter vers une consultation mémoire, afin de diagnostiquer une démence ou au contraire de rassurer votre parent.

7. Soyez persévérant

Si votre proche refuse de parler de démence et ne veut pas d’aide, persévérez en douceur. Vous pouvez abandonner la question quelque temps et tenter une nouvelle approche en adoptant une technique différente.

Partagez avec nous votre expérience d’aidant familial et comment vous avez réussi à aborder la douloureuse question de la démence avec votre proche.

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

Commentaires (7)

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  1. Galhardo Nathalie

    Bonjour je ne sais plus quoi faire ,il perd la mémoire, il pète les plombs, casse tout ,dit ne pas se rappeler, dort deux jours dans sa voiture, m insulte et dit ensuite ne pas se rappeler !!! J ai oublié me jette tout déçu. Dit qu il est malade ,maladie de meniere en plus ,et dit que tout cela est de ma faute. Encore tellement de choses a dire que même moi j en peux plus ,fatiguée et épuisée à essayer de comprendre pour l aider ,il me fait très peur. Qui consulter ,à qui parler ,j il l impression que personne de me crois ou veut m aider .La seule que l on me dit partir. Merci pour une réponse, vite ,simple et pour lui .

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