Une nouvelle étude établit une association entre la maladie de Parkinson et la consommation de lait contaminé par un pesticide aujourd’hui interdit, l’heptachlore.
Parkinson : un nouveau pesticide incriminé
Une étude japonaise établit un nouveau lien entre les pesticides et la maladie de Parkinson. Des chercheurs de l’université des Sciences médicales de Shiga ont suivi pendant 30 ans une cohorte de 449 hommes américano-japonais et découvert un rapport entre l’exposition à l’heptachlore et un possible risque accru de développer la maladie de Parkinson.
Ce n’est pas la première fois qu’un pesticide est associé au développement de la maladie de Parkinson. Cet insecticide avait été découvert en fortes quantités, dans les années 1980, dans le lait consommé à Hawaï, où l’heptachlore était utilisé dans les plantations d’ananas. Le pesticide, suspecté d’avoir un lien avec la maladie de Parkinson, a été retiré du marché aux États-Unis en 1988 et en France en 1992, avant d’être totalement interdit en Europe en 2004.
Une perte de cellule annonciatrice de la maladie de Parkinson
Pour établir un rapport entre l’heptachlore et Parkinson, les scientifiques ont étudié la consommation de lait des participants et effectué des autopsies du cerveau de 116 d’entre eux.
Des traces du pesticide soupçonné d’accroître les risques de souffrir de la maladie d’Alzheimer[2][1] ont été relevées dans le cerveau de 90 % des consommateurs des plus grosses quantités de lait et chez 63 % des personnes qui n’en buvaient jamais.
Les personnes qui buvaient plus de deux verres de lait par jour au début de l’étude avaient, 30 ans après, quelque 40 % moins de neurones dans la substance noire que les hommes qui consommaient une quantité inférieure à deux verres. Les chercheurs expliquent que cette perte de cellules est souvent l’un des signes avant-coureurs de la maladie de Parkinson.
Parkinson : le rôle protecteur de la cigarette
En revanche, ce rapport entre une importante consommation de lait et la perte de neurones dans cette région du cerveau n’a pas été retrouvé chez les fumeurs. Une observation qui corrobore des études antérieures qui ont établi le rôle protecteur de la cigarette contre le risque de développer la maladie de Parkinson.
Bien que les chercheurs soulignent qu’ils n’ont pas trouvé de preuve directe que le lait consommé par les participants était réellement contaminé, leurs résultats suggèrent que le régime alimentaire joue un rôle non négligeable dans l’apparition de la maladie de Parkinson. Néanmoins, l’étude n’établit pas une relation de cause à effet entre le pesticide ou le lait et la maladie de Parkinson. Elle fait seulement état d’une association entre ces facteurs et le développement de la maladie de Parkinson.
Une raison de plus, toutefois, d’éviter les aliments contenant des pesticides.
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