Bilan satisfaisant du plan Canicule 2012

La fraicheur des températures sur l’ensemble de la France en fin juin ne laissait nullement augurer d’un été 2012 particulièrement chaud. Et pourtant ! Selon Météo-France, des records de températures ont été atteints ce mois d’août, avec une période intense du 17 au 21 août qui s’est distinguée par des pics de chaleur inédits.
Les régions allant du sud-ouest à l’est du pays ont ainsi atteint des températures jamais égalées lors du weekend du 18-19 août : Montgivrais dans l’Indre (région Centre) a largement dépassé son record avec une température de 42,3°C, de même pour Auzances dans la Creuse ou Chatillon-sur-Seine en Côte d’Or, avec des températures maximales au-delà des 41°C…
Pour autant, cette vague de chaleur n’a pas eu les effets dévastateurs de la canicule^[1] de 2003, et cela pour 2 raisons principales :

1. La canicule a été cette année plus limitée dans le temps (4 jours) au lieu de 2 semaines en 2003.
2. Le plan Canicule mis en place en 2004 à la suite de l’hécatombe de l’été 2003 est manifestement efficace et prévient la plupart des situations à risque liées à la canicule avec 5 actions-phares :

●     Mesures de protection des populations à risque en institution ou hospitalisées (personnes âgées ou handicapées), ●     Suivi local et individuel (par les communes) à l’aide d’un registre spécifique des populations à risque, ●     Alertes météo, ●     Dispositifs de solidarité via des permanences d’été des services de soins et d’aide à domicile^[2], ●     Dispositifs d’information à destination du grand public et des professionnels de santé.
Niveau 2 déclenché dans 6 départements
Ces actions sont mises en place d’emblée lors de la veille saisonnière qui s’étend du 1er juin au 31 août. Or cette veille constitue seulement le premier des 3 niveaux du plan Canicule qui en comporte deux autres, activables en fonction de la situation : le niveau 2 – Mise en Garde et Actions (MIGA) déclenchable par le préfet de département en cas d’alerte Météo ; et le niveau 3 – Mobilisation maximale, décidée par le 1er ministre en cas de circonstances exceptionnelles.
Cet été 2012, six départements sont passés pendant la période de canicule en niveau 2, qui se caractérise par une mobilisation générale des maisons de retraite^[3] et des établissements de santé.
Les maisons de retraite ont ainsi mis les bouchées doubles pour que tous leurs résidents s’hydratent régulièrement et passent le maximum de temps dans des pièces rafraichies. Et le résultat est là : Raphaël Glabi de l’ARS Rhône-Alpes constatait que les hôpitaux de la région étaient « depuis le passage en niveau 2 de canicule sur une décélération du nombre de passages aux urgences, et la proportion des plus de 75 ans est plutôt en diminution. »