Le vendredi 1er octobre a été marqué par la journée internationale des personnes âgées. Instauré par l’ONU en 1991, cet événement est l’occasion de renouveler la réflexion collective sur l’intégration des personnes âgées dans la société, mais aussi de multiplier les témoignages de solidarité à cette population de plus en plus fragilisée. Si une prise de conscience semble avoir été amorcée, des progrès restent à accomplir pour garantir le bien-être des aînés d’aujourd’hui et de demain. L’opération ‘’Les fleurs de la fraternité’’ pour les personnes âgées L’association caritative les Petits Frères des pauvres a mis en place l’opération ‘’Les fleurs de la fraternité’’ en faveur des personnes âgées. Dans 120 villes de France et dans plusieurs pays où l’association est implantée, les bénévoles ont distribué une fleur aux passants, afin qu’eux-mêmes l’offrent à une personne âgée de leur entourage. Un beau geste destiné à réchauffer le cœur des anciens et à resserrer les liens intergénérationnels. Jean-François Serres, secretaire général de l’organisme, a par ailleurs rappelé l’importance de modifier la vision « médicale et gestionnaire de la vieillesse » de notre société. A l’aube de la reforme des retraites, le responsable s’inquiète de la précarité qui sévit auprès des ainés français. Cette situation serait étroitement corrélée au niveau de revenus si l’on croit les statistiques de la Fondation de France. Les personnes âgées en perte d’autonomie, disposant de revenus inférieurs à 1 000 euros présentent deux fois plus de risque de souffrir d’isolement par rapport à celles qui jouissent de revenus supérieurs à 2 500 euros. Des progrès dans la situation des personnes âgées au niveau mondial L’association les Petits Frères des pauvres n’est pas la seule à constater l’appauvrissement des aînés. D’autres organismes tels qu’Emmaüs ou ATD Quart Monde font part de l’augmentation inquiétante du nombre de personnes âgées sollicitant une assistance ou de la nourriture. Ainsi près d’un million de français âgés de plus de 65 ans vivent sous le seuil de pauvreté, fixé à 950 euros mensuels. La situation tend à s’aggraver avec l’âge, notamment pour les dames de plus de 75 ans, issues d’une génération de femmes n’ayant pas suffisamment cotisé. Elles vivent avec le minimum vieillesse[1] ou la pension de reversion de leur époux. Toutefois, le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki Moon, souligne que de nombreux progrès ont été accomplis dans l’amélioration des conditions de vie des personnes âgées, avec un recul de la faim et un meilleur accès aux soins. Ces constations, discutables pour l’Hexagone, doivent encourager les pouvoirs publics à se soucier davantage des anciens, dont le nombre devrait atteindre 2 milliards en 2050.
-
Le minimum vieillesse est une aide financière pour les personnes âgées ayant peu d’argent, pour s’assurer qu’elles ont un revenu suffisant pour vivre décemment.
Note de l’article (5 votes)
Cet article vous a-t-il été utile ?
Notez cet article afin de nous permettre d’améliorer nos contenus.
Réagissez, posez une question…