Le 2 avril, dans notre article sur la réalité virtuelle, nous avons abordé la réalité virtuelle comme moyen de diagnostiquer et de rééduquer les patients atteints de la maladie de Parkinson. Aujourd’hui, c’est au tour de la biologie cellulaire, avec la méthode du clonage thérapeutique, de passer au peigne fin. Zoom sur cette technique révolutionnaire. La maladie de Parkinson : une pathologie neurologique liée au vieillissement En France, près de 200 000 personnes sont touchées par cette maladie. Tremblements, rigidité et troubles cognitifs sont quelques-uns des symptômes qui induisent chez le patient des difficultés à gérer les situations de la vie quotidienne. Considérée comme l’une des maladies neurodégénératives les plus répandues après la maladie d’Alzheimer[2][1], elle se traduit par une destruction lente et progressive des neurones produisant la dopamine, substance chimique servant de neurotransmetteur dans le cerveau. L’objectif du clonage thérapeutique consiste donc à remplacer ces cellules absentes par des cellules souches injectées dans le cerveau. Le clonage cellulaire comme méthode thérapeutique Cette méthode a été employée par des chercheurs du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center à New York sur des souris. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Medecine et montrent qu’il est possible de traiter efficacement des souris atteintes de la maladie de Parkinson au moyen de cellules souches embryonnaires obtenues par clonage thérapeutique. Grâce à des lésions cérébrales, les chercheurs ont réussi à recréer des symptômes semblables à ceux de la maladie de Parkinson chez 24 souris, puis leur ont ensuite transplanté des neurones dopaminergiques obtenus par clonage thérapeutique. Lorsque ces neurones dopaminergiques étaient transplantés à des souris génétiquement identiques, les animaux ont montré une amélioration de leurs fonctions neurologiques. Au contraire, les cellules transplantées n’ont pas survécu lorsqu’elles étaient injectées à des animaux génétiquement différents. Cette expérience de laboratoire s’avère très prometteuse pour l’avenir, même si les souris n’étaient qu’artificiellement atteintes de la maladie de Parkinson, et que cette méthode thérapeutique n’est pas encore applicable chez l’homme. Affaire à suivre … Source Nature Medicine « Therapeutic cloning in individual parkinsonian mice » 23/03/08 www.nature.com
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